D’après une étude Eurostat – Office statistique de l’UE (2019), le moyen de transport le plus couramment utilisé pour voyager est un véhicule privé ou loué, principalement la voiture pour 72 % des Français. La France se situe ainsi à la 7e place au niveau européen pour l’utilisation de cette dernière derrière la Slovénie, le Portugal, la République tchèque, l’Espagne, la Bulgarie et la Hongrie.

Par ailleurs, avec 15 % des voyages, l’utilisation du train classe les Français en 1ère place au niveau européen, devant l’Allemagne et le Royaume-Uni. Cette proportion est d’autant plus importante en Île-de-France. En effet, selon une autre étude (Iligo 2019), 38% des Franciliens partant en vacances en février l’ont fait en train.

Concernant les frais engagés pour les trajets, les Français sont prêts à payer davantage en moyenne (jusqu’à 169 euros) pour avoir recours à leur propre automobile plutôt qu’à d’autres moyens de transports comme le train (160 euros maximum), le bus (55 euros maximum) ou le covoiturage (60 euros maximum) pour leurs départs en vacances. D’après une étude Yougov pour Bip&Go (2019), environ 90 % des automobilistes utilisent leur véhicule pour partir en week-end, et environ 77 % des automobilistes utilisent le leur pour partir en vacances.

Le fait d’habiter à la ville ou en zone rurale a-t-il également un impact ?

C’est ce que tend à indiquer la même étude, d’après laquelle 83 % des habitants en zone rurale sont enclins à partir en vacances en voiture, contre seulement 71 % des personnes résidant à Paris.

Sans surprise, la catégorie socio-professionnelle a également un impact non négligeable sur le taux de départ en vacances. Ainsi, selon l’étude Iligo précédemment citée, 37% des Franciliens partent durant les congés d’hiver, une proportion s’élevant toutefois à 62% chez les CSP +. Des éléments qui font écho à l’étude du Baromètre de la mobilité quotidienne (Wimoov et la Fondation Nicolas Hulot) paru en début d’année 2020, révélant que la mobilité n’est pas toujours un choix, mais parfois également le reflet d’une inégalité sociale et géographique structurelle. Et en effet, si l’on réfléchit en termes de droit à la mobilité, alors il faut en interroger les conditions d’accès.