De la mobilité estimée …
Cette estimation, réalisée à partir de la mobilité « normale » (avant l’apparition de la Covid 19) recueillie lors du terrain Mobimétrie en pondérant chacun des 76 motifs de déplacements en fonction des annonces, présentait les résultats suivants :
- L’impact des mesures sur la mobilité pouvait au maximum atteindre 32% du niveau des déplacements de la semaine précédente (période de couvre-feu) dans les 16 départements dans lesquels devaient s’appliquer les mesures.
- Les autres départements n’étant pas soumis à de nouvelles contraintes, l’impact au niveau national des nouvelles mesures ne devait pas excéder plus de 13% du niveau de la semaine précédente des déplacements en France entière.
Cette estimation ne permettant pas d’identifier les comportements de mobilité par mode de transports ainsi que l’effet du décalage de l’horaire du couvre-feu de 18h à 19h, il semblait probable que les trajets de courte portée notamment piéton ou en mode doux enregistrent des évolutions plus favorables que celles des trajets de plus longue distance.
… à la mobilité constatée sur la semaine du 22 au 28 mars
Les premiers indicateurs sur l’évolution de la mobilité lors de cette première semaine d’application des nouvelles mesures montrent que l’effet sur les 16 départements concernés est sensiblement inférieur aux estimations.
Selon Mob.index, le niveau de circulation automobile n’a baissé que de 14% à Paris ou de 5% à Lille et est resté particulièrement stable dans toutes les autres agglomérations étudiées.
Enfin, les annonces du recul du couvre-feu, de l’autorisation de sortie sans aucune limitation de durée dans une limite de 10 km (sans attestation), d’une ouverture plus large qu’annoncée dans un premier temps des commerces conjuguée à une météo souvent très favorable, ont été particulièrement propices aux déplacements de proximité (piéton ou mode doux) comme en témoignent par exemple les comptage de trafic vélos à Paris.